Qu’est-ce que la Médecine Sexuelle ?
La médecine sexuelle est une branche de la médecine qui traite de la santé sexuelle. Selon l’ OMS (2002) » La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence ». Elle regroupe plusieurs domaines, à savoir le conseil et l’information (dimension de prévention), le traitement des troubles sexuels spécifiques (dimension du soin) et un domaine de réhabilitation en aidant les patients à retrouver une meilleure santé sexuelle (réadaptation post cancer par exemple). Tout ceci s’articule au travers de deux champs d’interventions : la prise en charge des troubles des organes sexuels et la prise en charge de la psyché touchant à la sexualité.
Le terme de « Sexual medicin» apparaît pour la première fois dans une revue allemande publiée en 1908, mais c’est dans les années 1970 que le terme sera véritablement consacré avec la publication de 1973 à 1985 du « British journal of Sexual Medicine ». Cette discipline connaîtra une évolution rapide ces 30 dernières années, le point de départ pouvant se situer avec la découverte de traitements pharmacologiques efficaces sur les troubles de l’érection (injections intra-caverneuses en 1982 puis traitements oraux en 1998). La discipline entre alors dans une nouvelle ère, avec la fin du tout psychologique et la reconnaissance de la participation organique à certains troubles.
La vitalité de cette discipline n’est plus à démontrer comme en témoigne la tenue de congrès internationaux sur ce sujet, le nombre de sociétés savantes internationales et l’abondance de publications consacrées à cette discipline. Nombre de nos confrères reconnaissent notre expertise et nous ont parfaitement intégrés dans le parcours de soins de leurs patients, néanmoins pour les pouvoirs publics et différents organismes de santé nous n’existons pas. Cette situation est très préjudiciable pour l’avenir.