Que revendique notre syndicat ?

La reconnaissance de la Médecine Sexuelle en pratique clinique a fortement progressé. La nécessité du recours à une expertise sexologique a intégré aujourd’hui le paysage médical quotidien. Les patients sont très demandeurs de prises en charge. Le récent référentiel « préservation de la santé sexuelle et cancer » a particulièrement mis en évidence la place de la Médecine Sexuelle. Le médecin sexologue est souvent au cœur d’un parcours de soins : De plus en plus de médecins généralistes ou spécialistes, hospitaliers comme libéraux nous adressent des patients. L’intervention du médecin sexologue est quotidienne dans les suites de cancers, le diabète évolué, les maladies cardio-vasculaires et la dépression, pathologies dont on connaît le retentissement sur la vie sexuelle des patients. L’iatrogénie sur la sexualité est une source non négligeable d’abandon de traitements et de perte de chance pour les patients.

La revendication d’une rémunération juste des médecins sexologues n’est pas une dépense supplémentaire pour l’assurance maladie mais une source d’économie. Une meilleure santé sexuelle c’est moins d’abandons de traitements, moins de dépressions, moins de suicides et moins de violences.

Cependant, à cette reconnaissance du domaine, fait face un vrai déni des autorités administratives. Ceci conduit au fait suivant : aujourd’hui 78 % Médecins Sexologues français ont plus de 50 ans, vieillissement qui semble non pondéré par l’arrivée d’une nouvelle vague de professionnels en grande partie dû au fait de cette non reconnaissance administrative ainsi que la durée et la difficulté d’une consultation qui n’est toujours pas prise en compte pour la rémunération des médecins sexologues.

L’enseignement de la médecine sexuelle n’étant toujours pas mis en place au cours des études de médecine, les patients n’auront plus de médecin vers qui consulter, ouvrant la porte au développement de consultations par des non médecins qui n’ont pas une vision globale du patient ou à des charlatans.

Ce que nous proposons :

La reconnaissance d’une « qualification » en Médecine Sexuelle pour les titulaires du DIU de Sexologie, ouvrant droit à une tarification de consultation longue.

La possibilité d’une C2 consultante pour tous les Médecins titulaires du DIU de Sexologie quand le patient est envoyé par son Médecin traitant pour avis.

La mise en place de parcours de soins bien identifiés dans les structures de soins.

L’implication de médecins qualifiés en Médecine Sexuelle dans tous  les débats menés autour de la santé sexuelle et des faits de société impliquant la sexualité.

La mise en place au cours des études médicales d’un enseignement de Médecine Sexuelle, comme cela existe ailleurs en Europe afin de pouvoir répondre à la définition de l’OMS.

 

Synthèse de la position des Médecins Sexologues

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins reconnaît déjà le DIU de Sexologie et autorise les Médecins titulaires à le stipuler sur leurs plaques et sur leurs ordonnances. Le Syndicat National des Médecins Sexologues souhaite que cette reconnaissance ordinale puisse se concrétiser dans les faits par la reconnaissance de la consultation en Médecine Sexuelle comme étant une consultation longue et la création d’une lettre clé donnant lieu à un remboursement par l’Assurance Maladie. Ceci permettrait également un meilleur accès aux soins pour tous les patients.